- broigne
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⇒BROIGNE, subst. fém.[Au Moy. Âge] Cuirasse allongée formant tunique, faite d'étoffe épaisse ou de cuir recouvert d'anneaux ou d'écailles de métal :• Lormet, commanda-t-il [d'Artois] à son valet, dégraffe ma cotte, délace ma broigne.DRUON, La Loi des mâles, 1957, p. 152.Orth. Ac. Compl. 1842, seule éd. de Ac. à enregistrer le mot, propose broigne ou broingue (cf. aussi BESCH. 1845; le reste des dict. n'admet que broigne). Étymol. et Hist. Xe s. bronie (Alexis, 83a dans T.-L.); 1100 brunie (Roland, 1372, ibid.); 1130-60 broigne (Couronnement Louis, 637, ibid.) — 1611, COTGR. qui considère le mot comme hist. (brugne); répertorié comme ,,vieux mot`` dep. Ac. Compl. 1842. Terme attesté au VIIIe s. sous la forme brunia dans les Gloses de Reichenau (éd. Klein et Labhardt, t. 1, München, 1968, p. 103, 1329), issu de l'a. b. frq. brunnia, prob. « protection en cuir pour la poitrine du combattant » (FEW t. 15, 1, p. 310; GAM. Rom.2, t. 1, p. 285) que l'on peut déduire de l'a. h. all. brunia, brunna, a. sax. brunnia, m. b. all. bronnie, ags. byrne, a. nord. brynja (KLUGE22, s.v. Brünne).BBG. — WALT. 1885 p. 82.broigne [bʀwaɲ] n. f.ÉTYM. 1130; bronie, Xe; du francique brunnia « protection pour la poitrine du combattant ».❖♦ Anciennt. Tunique épaisse, parfois de cuir, en usage au moyen âge, et qui servait d'armure, de cuirasse. ⇒ Haubert.
Encyclopédie Universelle. 2012.